lundi 12 mars 2007

Retour sur le métinge lyonnais de la soi-disant « unité patriotique ».

Mercredi 7 avril à 10h50, soit quatre jours avant, j’ai en effet été convié téléphoniquement à ce rendez-vous, non pas par Jean-Marie Le Pen très occupé, mais par son chef de cabinet. Celui-ci m’a précisé que j’étais convié à prendre place sur la tribune avec cinq autres invités, sans qu’il me précise quels étaient ces autres bénéficiaires de la grande générosité du candidat-président.
Il m’a par ailleurs indiqué, qu’étant donné le coût de location de la salle, on ne pouvait donner la parole aux invités, le temps de parole, si coûteux, étant naturellement réservé à Jean-Marie Le Pen.
En quelque sorte le style « un pour tous » mais pas « tous pour un ».
J’ai donc demandé s’il y aurait aussi des pots de fleurs, et lesquelles, en alternance avec Bruno Mégret et moi-même et les autres invités. On aurait pu ainsi alterner chrysanthèmes, fleurs de lys et bouquets rouge-noir .
Sans doute vieux-jeu, et même partisan d’un sain exercice du dialogue et de l’expression plurielle, à condition certes de savoir avec qui, dans une affirmation d’unité, j’ai donc décliné l’offre d’aller m’asseoir, silencieux et ravi, sur une tribune lyonnaise ; au prix tout de même de la fatigue de mille kilomètres avec tous les risques sur les derniers points de mon permis de conduire (car je ne suis qu’un « petit bourgeois » et je n’ai pas de chauffeur).
On me demande si cette affaire m’a irrité. A la vérité, dans un premier temps, un tout petit peu. Mais finalement elle m’a mis de bonne humeur. On vit une époque épatante. Et lorsqu’on me convie à surtout ne pas parler, cela me conduit à ne plus beaucoup réfréner ce que j’ai envie de dire.
La liberté et la fierté n’ont pas de prix !