Dans le choc actuel des démagogies électoralistes, la notion d’identité nationale invoquée dans la confuse mêlée des manœuvres et des slogans, plus que dans un véritable débat d’idées, perd en compréhension ce qu’elle gagne en extension.
Comme celle d’un individu dont la photo d’identité à un moment de sa vie reflète l’évolution depuis la naissance, l’identité actuelle d’une nation résulte d’une histoire depuis sa conception, des facteurs humains, religieux, culturels, politiques qui l’ont modelée et par lesquels elle s’est durablement fixée.
La France est originellement la continuatrice de la civilisation gallo-romaine. Elle résulte de l’alchimie réussie au sein de cette dernière de diverses populations européennes, latines, celtes et germaniques, basques et ibères.
Le baptême de Clovis en 496 a remarquablement marqué et symbolisé tous les facteurs constitutifs de son identité pendant des siècles.
Le germanique Clovis, de la tribu des Francs saliens, a été sacré roi selon des formes et une tradition d’essence biblique, symbolisée par les gestes judéo-chrétien de l’onction davidique par l’huile sainte, et celle du baptême dont s’inspire le sacre.
Dans sa soumission spirituelle à Saint Rémi, modèle des grands évêques défenseurs des cités face aux déferlements barbares, Clovis accomplit l’acte fondamental de l’intégration décisive de la France, « fille aînée de l’Eglise » dans la chrétienté. En sollicitant et obtenant de l’empereur de Byzance sa désignation au titre de consul, il manifeste sa volonté de tenir le fil de la continuité du sens romain de l’Etat.
La France va alors peu à peu se former dans ses éléments constitutifs fondamentaux tels qu’énoncés dans les réflexions sur la civilisation de Paul Valéry, une nation européenne au sein de ce petit cap de l’Asie qu’est l’Europe, principalement façonnée par la religion chrétienne, la raison grecque, le droit romain. Ceci bien sûr n’amène pas à oublier d’autres facteurs et apports de moindre importance.
Athènes, Rome et Jérusalem sont ainsi les noms des trois racines essentielles, religieuses, morales, culturelles, politiques de notre civilisation et de l’identité française. Celle-ci, comme en témoignent encore les cathédrales, églises et monastères, fut principalement pendant des siècles une identité chrétienne. La fleur de lys, symbole de pureté dans la Bible et symbole marial, est celle du drapeau de la royauté, les trois fleurs symbolisant la Sainte Trinité.
Mais le drapeau tricolore aussi vient du plus loin de notre mémoire : avec le bleu azur du ciel, couleur de Saint Martin le patron de la Gaule et aussi celle des Mérovingiens et des Carolingiens ; avec le rouge, couleur de Saint Denis patron de Paris et aussi celle des capétiens ; avec le blanc qui fut la couleur des huguenots et donc du panache d’Henri IV, et devint par la suite celle du commandement de nos armées.
La langue française enfin, à peu près fixée dès le XVème siècle, et devenue langue nationale au XVIème, puis rayonnant trois siècles durant dans une universalité que l’on célébrait au XVIIIème avec le célèbre concours ouvert à la cour du roi de Prusse, a été, sans préjudice nécessaire pour nos parlers régionaux, l’élément véhiculaire le plus essentiel de notre identité française. Etre français, c’est en effet d’abord parler le français.
Dans les cinquante dernières années surtout, l’identité française a été l’objet d’une telle conjonction de facteurs d’évolution et de modifications que l’observation de la possibilité d’un changement radical d’identité, voire de la fin d’une identité dans un processus de génocide par substitution se pose.
La langue française se porte mal ; la France est déchristianisée ; son Etat dépérit tandis que pullulent les administrations ; sa capacité d’intégration n’est plus au niveau de ce qu’elle doit absorber d’immigration et surtout en considération du fort potentiel différentialiste de cette immigration, et notamment de l’importance des populations marquées par l’appartenance au code de vie de l’umma islamique.
Les politiciens parlent aujourd’hui d’autant plus de l’identité nationale que celle-ci perd de plus en plus rapidement, depuis cinquante ans, ses caractéristiques essentielles.
A la boursouflure du mot correspond l’atrophie de la réalité. Et la vérité c’est que tous les partis politiques du système ont plus ou moins contribué à l’assassinat de cette identité pour des raisons de haine religieuse ou idéologique. Ils n’osent plus naturellement défendre ce qu’il y a encore peu de temps, Frédéric Mistral et Charles Péguy appelaient l’un « la race latine » et l’autre « la race française », tout comme le faisaient un Jules Ferry, un Jaurès et un Léon Blum. En un mot, la race au sens biblique et non au sens nazi.
La race française dont le mulâtre Alexandre Dumas est un illustrateur génial. Ce n’était pas en effet l’héritage héréditaire, et tout aussi respectable qu’un autre, de nos racines ethniques mais ce que l’on peut appeler « l’esprit français ».
Ils ne veulent plus reconnaître cet esprit français (comme il y un esprit anglais, russe ou japonais), c'est-à-dire une certaine manière de vivre, d’aimer, de rire, de chanter, de mourir que marque toute une immense littérature et toute une culture de Charles d’Orléans à Rimbaud, de Villon aux grands acteurs du cinéma français avec Arletty, Louis Jouvet, Pierre Fresnay, Gérard Philippe, etc…
Toute reconnaissance de la spécificité française leur fait horreur en dehors de celle, certes respectable, de nos vins et fromages, mais celle-là, on peut la défendre sans trop de risques d’accusation du Big brother antiraciste.
Moins encore ils veulent reconnaître et défendre non seulement les racines mais surtout les valeurs chrétiennes éternelles qui, implicitement ou explicitement, ont modelé fortement cet esprit français. L’immense patrimoine des milliers de beautés architecturales, musicales ou littéraires de la spiritualité chrétienne selon le génie français, de Notre Dame de Paris et de ses orgues aux chapelles romanes des Pyrénées et aux chorales d’Alsace n’est plus pour eux, au mieux que fond de musée.
Une immense subversion nihiliste dans la culture, et par ce qu’ils appellent la culture, a ainsi été menée aussi bien par l’équipe Chirac-Douste-Blazy-Donnadieu de Vabres que par Jack Lang. Tout a été fait pour ne pas transmettre Ronsard et Molière aux jeunes Français et à ceux qui auraient pu le devenir.
A la langue de Stendhal et de Proust, on substitue non pas bien sûr l’anglais du grand Shakespeare mais le « fastfoude » de l’idiome cosmopolite, le parler macdonald mélé des onomatopées de la sauvagerie du « verlan ».
N’évoquons pas ici longuement l’abandon politique du principe de souveraineté à maintenir dans la recherche de l’harmonie des nations européennes. L’Etat n’est plus désormais qu’agent d’exécution des objectifs, planifications et décisions de la souveraineté des instances internationalistes.
Alors, comme le peuple français, malgré la constante de l’abrutissement médiatique, sent encore plus ou moins confusément, qu’on le dépossède de son être et renâcle, Dame Ségolène et Sire Nicolas et les autres, plus ou moins, déversent leurs flacons de poudre de perlinpinpin identitairement falsifiée et permettent aux descendants des enfants de la patrie d’agiter les drapeaux et de clamer leur désir de voir un sang impur abreuver les sillons. A vrai dire, cela ne mange pas de pain. Surtout, ils célèbrent tous la France comme étant la patrie révolutionnaire des droits de l’homme. Pour eux, après Jean-Jacques Rousseau et les Jacobins, la nation « c’est la fraction consciente et organisée de la révolution », celle qui exprime « la volonté générale ».
Mais qui observe avec Jean Madiran que les droits de l’homme c’est théoriquement fait pour tous les hommes dans l’humanité qu’ils partagent ?
Bien d’autres nations, des Etats-Unis à Israël, de la Suisse à l’Afrique du Sud se proclament patrie des droits de l’homme !
Ce n’est pas sur cela que l’on fonde une identité ! Certes, il y a « identique » dans identité et toute photo d’une personne reflète ce qu’elle partage avec tous les autres hommes et qui distingue à l’évidence l’homme des autres animaux. Mais cette photo révèle aussi ce qui heureusement la différencie, ce qui fait son identité particulière.
L’identité française ce n’est donc pas le fait de l’appartenance des Français à l’espèce humaine et à la dignité qu’elle mérite !
L’identité est ce qui distingue culturellement la communauté de destin français des autres communautés humaines, c’est le résultat d’une histoire, de la volonté politique qui présida à la fabrication de la France, c’est une foi religieuse longtemps partagée, c’est la formation et la continuation d’un peuple avec ses parlers régionaux et sa langue longtemps facteur d’universalité, ce sont cinquante mille clochers et trente-six mille communes et monuments aux morts.
Ce sont des milliers de statues de Jeanne d’Arc qui fut, certes, l’héroïne de la patrie française, simultanément formée et menacée mais qui fut héroïne parce que sainte. Comment oser invoquer le modèle de sainte Jeanne d’Arc en oubliant qu’elle était d’abord habitée par Dieu, par la foi dans le Christ, par l’amour de sa patrie voulue par le ciel, en méprisant voire en piétinant l’exemple qu’elle donnait, les valeurs qu’elle incarnait ?
L’identité française est aujourd’hui menacée fondamentalement par deux facteurs.
Le premier est celui de l’oubli, du refus même, des valeurs spirituelles, culturelles, humaines sur lesquelles a vécu séculairement notre peuple. Cela s’appelle une décadence.
Le second est celui de l’implantation massive d’un autre ensemble à la fois religieux, culturel, sociologique, avec d’autres références, avec une autre mémoire que la française jusqu’à ce jour, une autre capitale fondatrice que Jérusalem-Rome et Athènes : La Mecque.
Que des musulmans aient pu jadis, tel le grand Bachaga Boualem, se sentir, se vouloir français est une évidence. Lui-même admirait la chrétienté et ses valeurs. La bonne question à poser aux musulmans qui affirment vouloir s’intégrer dans la communauté française est donc celle-là : reconnaissez-vous, comme la vôtre, l’histoire de France ? Acceptez-vous que vos enfants aient pour héros Charles Martel et Charlemagne et Jeanne d’Arc et aussi le Bachaga Boualem qui voulut en effet pour les siens les droits des Français au prix des devoirs et des sacrifices?
L’identité nationale, ce n’est pas seulement un passeport, une carte d’identité, c’est l’acceptation de fusionner sa propre identité dans une séculaire communauté de vouloir vivre ensemble dans une nation qui a commencé, il y a bien longtemps, avec Vercingétorix, Sainte Blandine et Sainte Geneviève de Paris.
Comme celle d’un individu dont la photo d’identité à un moment de sa vie reflète l’évolution depuis la naissance, l’identité actuelle d’une nation résulte d’une histoire depuis sa conception, des facteurs humains, religieux, culturels, politiques qui l’ont modelée et par lesquels elle s’est durablement fixée.
La France est originellement la continuatrice de la civilisation gallo-romaine. Elle résulte de l’alchimie réussie au sein de cette dernière de diverses populations européennes, latines, celtes et germaniques, basques et ibères.
Le baptême de Clovis en 496 a remarquablement marqué et symbolisé tous les facteurs constitutifs de son identité pendant des siècles.
Le germanique Clovis, de la tribu des Francs saliens, a été sacré roi selon des formes et une tradition d’essence biblique, symbolisée par les gestes judéo-chrétien de l’onction davidique par l’huile sainte, et celle du baptême dont s’inspire le sacre.
Dans sa soumission spirituelle à Saint Rémi, modèle des grands évêques défenseurs des cités face aux déferlements barbares, Clovis accomplit l’acte fondamental de l’intégration décisive de la France, « fille aînée de l’Eglise » dans la chrétienté. En sollicitant et obtenant de l’empereur de Byzance sa désignation au titre de consul, il manifeste sa volonté de tenir le fil de la continuité du sens romain de l’Etat.
La France va alors peu à peu se former dans ses éléments constitutifs fondamentaux tels qu’énoncés dans les réflexions sur la civilisation de Paul Valéry, une nation européenne au sein de ce petit cap de l’Asie qu’est l’Europe, principalement façonnée par la religion chrétienne, la raison grecque, le droit romain. Ceci bien sûr n’amène pas à oublier d’autres facteurs et apports de moindre importance.
Athènes, Rome et Jérusalem sont ainsi les noms des trois racines essentielles, religieuses, morales, culturelles, politiques de notre civilisation et de l’identité française. Celle-ci, comme en témoignent encore les cathédrales, églises et monastères, fut principalement pendant des siècles une identité chrétienne. La fleur de lys, symbole de pureté dans la Bible et symbole marial, est celle du drapeau de la royauté, les trois fleurs symbolisant la Sainte Trinité.
Mais le drapeau tricolore aussi vient du plus loin de notre mémoire : avec le bleu azur du ciel, couleur de Saint Martin le patron de la Gaule et aussi celle des Mérovingiens et des Carolingiens ; avec le rouge, couleur de Saint Denis patron de Paris et aussi celle des capétiens ; avec le blanc qui fut la couleur des huguenots et donc du panache d’Henri IV, et devint par la suite celle du commandement de nos armées.
La langue française enfin, à peu près fixée dès le XVème siècle, et devenue langue nationale au XVIème, puis rayonnant trois siècles durant dans une universalité que l’on célébrait au XVIIIème avec le célèbre concours ouvert à la cour du roi de Prusse, a été, sans préjudice nécessaire pour nos parlers régionaux, l’élément véhiculaire le plus essentiel de notre identité française. Etre français, c’est en effet d’abord parler le français.
Dans les cinquante dernières années surtout, l’identité française a été l’objet d’une telle conjonction de facteurs d’évolution et de modifications que l’observation de la possibilité d’un changement radical d’identité, voire de la fin d’une identité dans un processus de génocide par substitution se pose.
La langue française se porte mal ; la France est déchristianisée ; son Etat dépérit tandis que pullulent les administrations ; sa capacité d’intégration n’est plus au niveau de ce qu’elle doit absorber d’immigration et surtout en considération du fort potentiel différentialiste de cette immigration, et notamment de l’importance des populations marquées par l’appartenance au code de vie de l’umma islamique.
Les politiciens parlent aujourd’hui d’autant plus de l’identité nationale que celle-ci perd de plus en plus rapidement, depuis cinquante ans, ses caractéristiques essentielles.
A la boursouflure du mot correspond l’atrophie de la réalité. Et la vérité c’est que tous les partis politiques du système ont plus ou moins contribué à l’assassinat de cette identité pour des raisons de haine religieuse ou idéologique. Ils n’osent plus naturellement défendre ce qu’il y a encore peu de temps, Frédéric Mistral et Charles Péguy appelaient l’un « la race latine » et l’autre « la race française », tout comme le faisaient un Jules Ferry, un Jaurès et un Léon Blum. En un mot, la race au sens biblique et non au sens nazi.
La race française dont le mulâtre Alexandre Dumas est un illustrateur génial. Ce n’était pas en effet l’héritage héréditaire, et tout aussi respectable qu’un autre, de nos racines ethniques mais ce que l’on peut appeler « l’esprit français ».
Ils ne veulent plus reconnaître cet esprit français (comme il y un esprit anglais, russe ou japonais), c'est-à-dire une certaine manière de vivre, d’aimer, de rire, de chanter, de mourir que marque toute une immense littérature et toute une culture de Charles d’Orléans à Rimbaud, de Villon aux grands acteurs du cinéma français avec Arletty, Louis Jouvet, Pierre Fresnay, Gérard Philippe, etc…
Toute reconnaissance de la spécificité française leur fait horreur en dehors de celle, certes respectable, de nos vins et fromages, mais celle-là, on peut la défendre sans trop de risques d’accusation du Big brother antiraciste.
Moins encore ils veulent reconnaître et défendre non seulement les racines mais surtout les valeurs chrétiennes éternelles qui, implicitement ou explicitement, ont modelé fortement cet esprit français. L’immense patrimoine des milliers de beautés architecturales, musicales ou littéraires de la spiritualité chrétienne selon le génie français, de Notre Dame de Paris et de ses orgues aux chapelles romanes des Pyrénées et aux chorales d’Alsace n’est plus pour eux, au mieux que fond de musée.
Une immense subversion nihiliste dans la culture, et par ce qu’ils appellent la culture, a ainsi été menée aussi bien par l’équipe Chirac-Douste-Blazy-Donnadieu de Vabres que par Jack Lang. Tout a été fait pour ne pas transmettre Ronsard et Molière aux jeunes Français et à ceux qui auraient pu le devenir.
A la langue de Stendhal et de Proust, on substitue non pas bien sûr l’anglais du grand Shakespeare mais le « fastfoude » de l’idiome cosmopolite, le parler macdonald mélé des onomatopées de la sauvagerie du « verlan ».
N’évoquons pas ici longuement l’abandon politique du principe de souveraineté à maintenir dans la recherche de l’harmonie des nations européennes. L’Etat n’est plus désormais qu’agent d’exécution des objectifs, planifications et décisions de la souveraineté des instances internationalistes.
Alors, comme le peuple français, malgré la constante de l’abrutissement médiatique, sent encore plus ou moins confusément, qu’on le dépossède de son être et renâcle, Dame Ségolène et Sire Nicolas et les autres, plus ou moins, déversent leurs flacons de poudre de perlinpinpin identitairement falsifiée et permettent aux descendants des enfants de la patrie d’agiter les drapeaux et de clamer leur désir de voir un sang impur abreuver les sillons. A vrai dire, cela ne mange pas de pain. Surtout, ils célèbrent tous la France comme étant la patrie révolutionnaire des droits de l’homme. Pour eux, après Jean-Jacques Rousseau et les Jacobins, la nation « c’est la fraction consciente et organisée de la révolution », celle qui exprime « la volonté générale ».
Mais qui observe avec Jean Madiran que les droits de l’homme c’est théoriquement fait pour tous les hommes dans l’humanité qu’ils partagent ?
Bien d’autres nations, des Etats-Unis à Israël, de la Suisse à l’Afrique du Sud se proclament patrie des droits de l’homme !
Ce n’est pas sur cela que l’on fonde une identité ! Certes, il y a « identique » dans identité et toute photo d’une personne reflète ce qu’elle partage avec tous les autres hommes et qui distingue à l’évidence l’homme des autres animaux. Mais cette photo révèle aussi ce qui heureusement la différencie, ce qui fait son identité particulière.
L’identité française ce n’est donc pas le fait de l’appartenance des Français à l’espèce humaine et à la dignité qu’elle mérite !
L’identité est ce qui distingue culturellement la communauté de destin français des autres communautés humaines, c’est le résultat d’une histoire, de la volonté politique qui présida à la fabrication de la France, c’est une foi religieuse longtemps partagée, c’est la formation et la continuation d’un peuple avec ses parlers régionaux et sa langue longtemps facteur d’universalité, ce sont cinquante mille clochers et trente-six mille communes et monuments aux morts.
Ce sont des milliers de statues de Jeanne d’Arc qui fut, certes, l’héroïne de la patrie française, simultanément formée et menacée mais qui fut héroïne parce que sainte. Comment oser invoquer le modèle de sainte Jeanne d’Arc en oubliant qu’elle était d’abord habitée par Dieu, par la foi dans le Christ, par l’amour de sa patrie voulue par le ciel, en méprisant voire en piétinant l’exemple qu’elle donnait, les valeurs qu’elle incarnait ?
L’identité française est aujourd’hui menacée fondamentalement par deux facteurs.
Le premier est celui de l’oubli, du refus même, des valeurs spirituelles, culturelles, humaines sur lesquelles a vécu séculairement notre peuple. Cela s’appelle une décadence.
Le second est celui de l’implantation massive d’un autre ensemble à la fois religieux, culturel, sociologique, avec d’autres références, avec une autre mémoire que la française jusqu’à ce jour, une autre capitale fondatrice que Jérusalem-Rome et Athènes : La Mecque.
Que des musulmans aient pu jadis, tel le grand Bachaga Boualem, se sentir, se vouloir français est une évidence. Lui-même admirait la chrétienté et ses valeurs. La bonne question à poser aux musulmans qui affirment vouloir s’intégrer dans la communauté française est donc celle-là : reconnaissez-vous, comme la vôtre, l’histoire de France ? Acceptez-vous que vos enfants aient pour héros Charles Martel et Charlemagne et Jeanne d’Arc et aussi le Bachaga Boualem qui voulut en effet pour les siens les droits des Français au prix des devoirs et des sacrifices?
L’identité nationale, ce n’est pas seulement un passeport, une carte d’identité, c’est l’acceptation de fusionner sa propre identité dans une séculaire communauté de vouloir vivre ensemble dans une nation qui a commencé, il y a bien longtemps, avec Vercingétorix, Sainte Blandine et Sainte Geneviève de Paris.