mardi 6 février 2007

Les "gentils camarades"

Imaginons un simple instant ce que susciterait une « saga » télévisée produite par une équipe non-conformiste qui mettrait en scène d’une manière émouvante une retrouvailles d’anciens militants sympathiques de la Collaboration pendant la guerre, dont un rescapé d’un camp du goulag, une intellectuelle du P.P.F. de Jacques Doriot, et un ancien milicien de Joseph Darnand !

Toute la classe politico-médiatique s’étoufferait d’indignation, hurlerait à la provocation, au retour de la bête immonde, exigerait une épuration immédiate. Et l’unanimité républicaine se ferait devant l’affreuse injure faite à la mémoire de l’humanité.
Le camarade Jacques Chirac dirait, pâle et la voix caverneuse, toute sa consternation. S’ensuivraient les appels au « plus jamais çà !» de Marie-Georges et d’Arlette, de Ségolène et de Dominique, de Nicolas, de François, de José et même de Philippe.

Et pourtant, est-il admissible qu’aujourd’hui on puisse passer sur France 2 un feuilleton mettant en scène de « gentils camarades » du parti communiste ?

Est-il acceptable que l’on pare ainsi pour les téléspectateurs ignorants et les plus jeunes notamment, ce parti, cette organisation « collabo » du plus gigantesque et du plus durable système d’écrasement de la personne humaine que l’humanité ait connu, d’une aura de si sympathique vie militante ?

Et ce, sans texte d’avertissement pour au moins rappeler ce que fut, et ce qu’est encore, l’abomination communiste; sans rappeler que c’est à l’école du Goulag lénino-trotskiste qu' Hitler envoya se former les organisateurs de ses camps et à l’école de la Tchéka -devenue NKVD, qu’allèrent se former ceux de la Gestapo ?

Est-il possible qu’à France 2, on fasse aussi cyniquement du passé table rase?

« Du passé, faisons table rase ! », ces paroles de l’Internationale font le titre d’un nécessaire ouvrage publié sous la direction de Stéphane Courtois, en complément de l’indispensable « livre noir du communisme ».

Ils sont dans ma bibliothèque parmi les dizaines de livres des rescapés des enfers de l’ordre rouge, depuis les camps d’extermination de Kolyma jusqu’au camp 113 de l’abject tortionnaire Boudarel.

Les commentaires suaves du Figaro-TV sur « Les camarades » m’ont ramené à ces rayons de livres ordonnés autour de l’œuvre immense de Soljenitsyne.

J’ai feuilleté à nouveau « Du passé faisons table rase ». Ainsi, je me suis arrêté à la page 331 : c’est la publication d’un simple constat médical effectué par un médecin héroïque. Il a été publié après la libération de la dictature rouge par le service d’information bulgare consacré à la mémoire du communisme. Il décrit le corps de la jeune fille Mara Ratcheva, arrêtée le 24 mai 1945 avec, pour cette seule journée, des centaines de militants paysans du parti agrarien et rendue à sa famille comme s’étant suicidée.

On peut lire notamment :

« Tous les ongles des pieds arrachés
-Trois doigts de la main gauche cassés
- Les deux oreilles coupées
- Téton du sein droit arraché
- Langue arrachée, toutes les dents cassées
- Peau du ventre arrachée sur une longueur de quinze centimètres »

Dans le livre noir, en 1997, le tableau est, disons, moins parlant, tout simplement comptable, celui de « l’approximation minimale » des tués dans les exécutions de masse, les massacres, les famines organisées, les camps d’extermination :

- URSS : 20 millions de morts (les chiffres officiels aujourd’hui sont de 34)
- Chine : 65
- Vietnam : 1
- Corée : 2
- Cambodge : 2
- Europe de l’Est : 1
- Afrique : 1,7
- Afghanistan : 1,5
- Amérique latine : 150’000

Alors, vous qui me lisez, je vous en conjure, dénoncez comme vous le pouvez, en écrivant à vos journaux, à France 2, en rappelant la vérité à vos amis, à vos enfants ou petits-enfants.


Quelques "indispensables"