jeudi 9 novembre 2006

Communiqué suite au procès de Bruno Gollnisch

Interrogé sur mon précédent communiqué sur les rapports de la vérité, de la liberté et de la police de la pensée, je tiens explicitement à préciser ce qui suit.

J’ai toujours été pour ma part un « affirmationniste » de l’exterminationnisme nazi .
J’ai toujours eu une égale répugnance à l’égard des horreurs du nazisme et de celle du communisme même si ce dernier a quantitativement exterminé beaucoup plus au long d’un siècle. Mais la comptabilité macabre n’enlève rien au fait qu’il s’est agi du même mépris de la dignité humaine que ce soit au nom de la race, au nom de la classe ou de la haine anti-juive ou anti-chrétienne.

J’ai toujours mis la réalité du génocide nazi perpétré contre les juifs au rang des grandes abominations de l’humanité. Mais j’ai toujours dit mon indignation à l’égard de ceux qui n’entendaient dénoncer ou ne se souvenir que de cette dernière. Rien qu’au vingtième siècle, dans la monstruosité communiste s’élèvent comme des pics d’horreur, les génocides des Ukrainiens, des Cambodgiens, et aujourd’hui encore des Tibétains et des peuples Mong des
Hauts- Plateaux indochinois en voie d’anéantissement total.

J’ai œuvré efficacement en tant que président de l’Agrif pour la reconnaissance du génocide arménien commencé par le sultan Abdul Hamid II et parachevé par les Jeunes-Turcs. Je
n’oublie pas non plus, les immenses génocides autrefois des conquérants musulmans de l’Inde.

Plus prés de nous, en France, il faut faire mémoire du génocide vendéen perpétré par la Révolution dite française et de celle des harkis par les tortionnaires de FLN algérien. N’oublions pas non plus le génocide que constitue l’avortement de millions d’enfants, tristesse de notre époque.

J’ai toujours cru à la réalité des chambres à gaz. Comme le rappelle Soljénitsyne, dans son livre « Deux Siècles ensemble », les chambres à gaz ambulantes, les fameuse douchegoubki furent inventées par le NKVD soviétique en 1937. L’inventeur en fut le juif stalinien Isaï Davidovitch Berg , chef du NKVD de la région de Moscou.

Quelles que soient les raisons de leur engagement, la vérité est que beaucoup de Juifs s’engagèrent dans les révolutions bolchéviques . Nul historien ne peut occulter cela à moins de faire preuve d’un affligeant négationnisme.

De même que les Juifs ont souvent demandé aux chrétiens de se repentir de l’anti-judaïsme ancien qui aurait préparé l’antisémitisme moderne, il est légitime de demander aux Juifs de se repentir de la même façon pour la participation d’une partie importante de leur peuple au terrorisme bolchevique.

Bien sur, les fautes du passé ne furent pas plus le fait de l’ensemble des juifs que de l’ensemble des chrétiens. Il faut saluer l’œuvre immense des historiens juifs Annie Kriegel, Hannah Arendt, Robert Aron, qui avec Soljenitsyne, ont œuvré pour dégager l’histoire des fanatismes manichéens.

Souhaitons que les intellectuels musulmans rejoignent ce grand courant de recherche et de réflexion sans complaisance sur le passé qui peut heureusement influer sur la paix à notre époque.


N .B : Je n’autorise que la reproduction intégrale du texte ci-dessus.