« A Lyon, un homme tué dans son fauteuil roulant »… Et rien de plus ?
Dans la presse formatée et conformiste, l’information du drame survenu à Lyon a ainsi été relatée : « Meurtre d’un homme dans un fauteuil roulant ». Ou encore : « Se déplaçant en fauteuil roulant, il a été touché au cou » : histoire de ne pas dire qu’il a été égorgé. Et aussi : « Mortellement frappé au cou (sic) par une arme blanche » : en fait une machette ; une machette connotant immédiatement le meurtre, on laisse accroire qu’il pouvait s’agir d’un couteau (ce qui ne change d’ailleurs pas grand-chose quant à la connotation…).
Il fallait donc, comme à l’habitude désormais, aller chercher plus loin pour apprendre que la victime, un homme âgé de 46 ans, prénommé Ashur, est un chrétien irakien. Et qu’il habitait avec sa sœur dans un petit appartement du IXe arrondissement de Lyon, dans le quartier dit « Gorge de Loup ». Il a été frappé à la carotide.
En fouillant encore un peu, on apprend qu’Ashur, réfugié en France pour échapper d’abord à Daesh, puis aux islamistes dits « modérés » de son pays (« modérés », mais toujours grands égorgeurs de chrétiens), était très présent sur les réseaux sociaux. Notamment sur TikTok où il faisait régulièrement des live, en arabe, pour faire partager sa foi chrétienne et, si possible, la propager.
Ce sont là, dans le climat de haine anti-chrétienne qui défigure la France, des éléments qui devraient inciter les fins limiers de la DCOS (Division de la criminalité organisée et spécialisée) à chercher dans une bonne direction… A moins d’imaginer (avec beaucoup d’imagination) que le tueur ait une propension à s’attaquer aux personnes en fauteuils roulants, il n’est pas aventuré de penser que la qualité de chrétien d’Ashur et sa présence spécifique sur les réseaux sociaux ont pu motiver cet acte barbare.
L’égorgeur, que des témoins ont vu s’enfuir après avoir porté son coup mortel, est décrit comme un homme plutôt jeune, vêtu de noir et encagoulé. Adjoint au maire de Lyon et chargé de la sécurité et de la tranquillité publique (sic), un certain Mohamed Chihi, espère que ce crime sera élucidé « dans les plus brefs délais ». Attendons pour voir…
Il n’en reste pas moins que cette abomination n’est pas l’effet du hasard. D’abord parce qu’Ashur était quotidiennement accagné par de courageux anonymes qui le couvraient d’injures et de menaces de mort. En raison de sa foi, ce chrétien irakien était traité de « traître à l’islam », de « renégat », de m’tourni promis tôt ou tard au courroux d’Allah.
Ensuite parce que, selon d’autres témoins, « un homme vêtu de noir », comme celui qui a frappé le malheureux Ashur le 10 septembre dernier, tournait dans le quartier depuis quelques jours. S’il s’agit bien du même homme, on est dans une action et un meurtre prémédités.
Attendons les résultats de l’enquête, mais
sans trop d’illusions : on nous dira une fois de plus que le tueur souffre
de troubles psychiatriques… Mais il serait terrible – et terriblement
révélateur – que cet homme, qui avait échappé aux islamistes d’Irak et trouvé
refuge et sécurité, croyait-il, en France, soit tombé sous les coups d’un
« fou d’Allah » dans l’ex-capitale des Gaules…
Alain Sanders
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