mardi 6 avril 2021

Lire Houellebecq ; particulièrement ce jour

Je remets à demain ou plus tard mon projet d’écrire ici tout le mal que je pense de l’élection du président de la République au suffrage universel, voulue par le général de Gaulle et de surcroit dévoyée par Jaques Chirac faisant passer la durée du mandat de sept ans à cinq ans.

Ce matin en effet, j’ai lu dans la page « débats » du Figaro de ce mardi 6 avril le très bel article de Michel Houellebecq sur la légalisation de l’euthanasie qui doit être débattue jeudi à l’Assemblée Nationale.

Je crois qu’il est nécessaire de lire et faire lire le plus possible les réflexions cinglantes de l’écrivain sur les mensonges qui polluent le débat.

Cela nous ramène à la tragédie de l’ignoble mise à mort de Vincent Lambert pour la vie duquel notre Jérôme Triomphe et son confrère Jean Paillot se sont battus avec un admirable acharnement.

Or, on a pu encore mesurer dans l’émission la plus habituellement non-conformiste des medias de grande audience, à savoir celle d’Eric Zemmour, combien, même là, dominait l’ignorance. Son co-équipier Marc Meunant, sympathique mais si souvent tête légère, émit, sans manifestement rien savoir sur le cas de Vincent, l’opinion conformiste selon laquelle il fut aberrant de maintenir si longtemps ce dernier en vie.

Jérôme Triomphe reviendra bien sûr sur cela au cours de notre prochaine émission de la Réplique sur Radio-Courtoisie (mercredi 21 avril de 18h à 21h).

Pour aujourd’hui je crois bon de simplement citer les dernières lignes du grand article de Houellebecq.

Évoquant que le combat pour la  vie pourrait sembler n’être qu’un combat « pour l’honneur », il écrit : « ce ne serait d’ailleurs pas exactement rien, l’honneur d’une civilisation ; mais c’est bien autre chose qui est en jeu, sur le plan anthropologique c’est une question de vie ou de mort. Je vais, là, devoir être très explicite : lorsqu’un pays -une société, une civilisation - en vient à légaliser l’euthanasie, il perd à mes yeux tout droit au respect. Il devient dès lors non seulement légitime mais souhaitable de le détruire ; afin qu’autre chose – un autre pays, une autre société, une autre civilisation – ait une chance d’avenir. »