mercredi 28 février 2018

Marxolâtrie sans vergogne



Sans vergogne une affiche de « pub » de l’Humanité dans les kiosques annonce un hors-série « Marx, le coup de jeune » vendu 10 € avec « en cadeau » (sic !) le Manifeste du Parti communiste, édité pour la première fois il y a 170 ans.

Le devoir de réplique m’a imposé de faire l’acquisition de ce paquet. Je ne manquerai pas d’en faire un commentaire enregistré ce jour sur TV Libertés dans l’émission de Guillaume de Thieulloy.

Ce soir, naturellement, en direct, j’en traiterai dans l’émission de la Réplique (de 18 h à 21 h) sur Radio-Courtoisie.

En fait de « coup de jeune », je constate que dans « l’Huma » désormais on n’hésite plus à publier des textes d’hérétiques gauchistes, trotskystes ou maoïstes, dont l’heure de gloire fut la période soixantuitarde. Ainsi du dirigeant de la LCR, Daniel Bensaïd, simplement présenté comme « philosophe » et sans mention qu’il n’est plus, lui non plus, comme Marx, de ce monde.

Et dans l’article d’un certain Jacques Bidet (« philosophe et auteur ») « Qu’est-ce qu’une trace féconde ? » (resic !), on cite le gourou maoïste des années 68, Althusser (directeur de Normale Sup jusqu’à ce qu’il ait assassiné sa femme en l’étranglant), et encore Michel Foucault et Pierre Bourdieu.

Voilà donc pour « le coup de jeune » de Marx. Au verso de la plaquette de réédition du Manifeste, j’apprends qu’en 2014 l’UNESCO a fait entrer ce texte « au panthéon de la pensée politique » (resic !) en le classant au patrimoine de l’humanité !

Pas moins. Mais on sait qu’en fait d’UNESCO, c’est plutôt « d’UNESCOmmuniste » qu’il faudrait parler.

Je développerai dans mes émissions en quoi la première phrase du Manifeste suffit pourtant à en dévaluer totalement le contenu : « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes ».
 
Car cela est évidemment faux, l’histoire ne se résume pas à la lutte des classes !

Je commenterai aussi les lignes du premier chapitre (« Bourgeois et prolétaires ») dans lesquelles Marx commente le déclin, selon lui inéluctable, des classes moyennes et comment il traite de « racaille en haillons les couches les plus basses de l’ancienne société ». 

Les termes dans cette édition liment quelque peu les habituelles traductions (ainsi dans 10-18). On y remplace le terme « racaille » (qui évoque peut-être trop un Sarkozy) par « prolétariat ».

Mais là n’est pas le plus important. Le plus important, c’est que Marx, individu confi de haine, détestait la paysannerie, ce dont Lénine tira la nécessité de l’extermination des paysans comme cela se fit en Russie, en Ukraine et ailleurs avec les millions de morts que l’on sait (6 millions pour le seul « Holodomor » ukrainien, c’est-à-dire « le génocide par la faim »).

Mais, comme on le voit, au parti communiste dit « français » comme à l’Humanité qui idolâtra Lénine et approuva le pacte Hitler-Staline, et encensa toutes les dictatures bolcheviques, on n’éprouve, pour reprendre les mots de Marx, nulle gêne « à faire tourner à l’envers la roue de l’histoire ».

Leurs dieux (Marx, Lénine, Staline…) sont morts mais selon l’expression de Nietzsche, ils n’en ont pas encore enterré les cadavres !